ENTRETIEN AVEC UN PASSIONNÉ DU KRAV MAGA À ARGELÈS-SUR-MER :
LE PRESIDENT, Sylvain DENICOURT
En juillet 2016 naissait une école de krav maga à Argelès-sur-Mer, fruit d’un long chemin personnel et professionnel. Rencontre avec l’un des fondateurs, dont le parcours inspire par sa constance, son engagement et sa philosophie de vie.
Pourquoi avoir créé cette école en 2016 ? L’obtention de mon diplôme d’instructeur cette même année a été l’élément déclencheur. Je rêvais d’ouvrir une école à Argelès pour partager une pratique authentique du krav maga, ancrée dans la réalité du terrain.
Quel est ton parcours avant cette aventure ? J’ai toujours eu un profil sportif. J’ai commencé par le football jusqu’à l’âge de 14 ans, puis la boxe m’a happé : Kick-boxing, anglaise… En 1997, je deviens champion de France de kick face à un adversaire de Cannes.
Cette même année, j’intègre un régiment RCR où je continue à boxer au bataillon de Joinville, aux côtés d’internationaux. Une expérience marquante. Ensuite, en 1999, je rejoins la gendarmerie comme réserviste, tout en reprenant l’entraînement dans mon ancien club.
En 2001, j’intègre le PSIG et c’est là que tout bascule : un collègue me fait découvrir le krav maga. Encore méconnu à l’époque, j’ai tout de suite accroché à cette discipline réaliste, efficace et complète. De là, je pratique les deux disciplines en parallèle jusqu’à me consacrer entièrement au krav maga dès 2006.
Et comment passes-tu d’élève à instructeur ? Je deviens aide-instructeur dès 2007. Après un retour dans les Pyrénées-Orientales en 2009, je poursuis l’apprentissage à Perpignan et en 2013, je prends la présidence de l’école locale de krav maga. J’obtiens ma ceinture marron puis noire. En 2016, je passe un cap : je démissionne de la présidence, décroche mon diplôme d’instructeur et fonde ma propre école avec Gilles Landric.
Vous êtes donc partis à deux ? Oui, à deux comme des grands. J’ai longtemps été le seul instructeur en activité.
L’école est affiliée à quelle branche du krav maga ? Nous sommes en lien direct avec Eyal Yanilov, bras droit du fondateur du krav maga. C’est une référence mondiale dans le domaine.
Quelle est ta vision de cette discipline ? Chacun vient au krav maga avec ses propres attentes, son histoire. Pour moi, c’est un outil de transformation personnelle. Je cherche à devenir une meilleure version de moi-même à chaque entraînement. Et ça influence tout : ma manière d’agir, de réagir, avec les proches comme avec ceux qu’on pourrait appeler “adversaires”.
Concrètement, qu’est-ce que cette pratique t’a apporté ? Une forme de calme, intérieure comme extérieure. Face à des situations parfois tendues ou difficiles, le krav m’a permis de garder une clarté et un ancrage précieux.
Et aujourd’hui, comment fonctionne l’association ? Le bureau est composé de plusieurs personnes clés :
- Secrétaires : Flore, Cristine et Mélanie
- Responsables matériel : Maëlys et Christophe
- Instructeurs : Sébastien, Flore et moi-même
- Aides-instructeurs : Cristine et Christophe
- Trésorier : Le poste de trésorier est actuellement en attente de nomination.
Et côté fréquentation ? En 2016, nous avions 20 adhérents. Juste avant la pandémie, nous avions atteint 120 membres. Après une baisse post-COVID à 50 adhérents, nous sommes aujourd’hui en 2025 à environ 90 pratiquants. Une belle dynamique qui montre que l’école a su rebondir.
Portée par une dynamique inclusive, l’association se distingue par la diversité des aspirations de ses membres — allant de la remise en forme physique à une exploration tactique du krav maga — et s’affirme comme un véritable havre de sérénité où chacun progresse à son rythme. C’est cette cohésion bienveillante, fondée sur le respect des objectifs individuels et le soutien collectif, qui constitue le chaînon essentiel du lien associatif : une famille unie par le dépassement de soi.